RDC
Bonette Elombé, qui était la célèbre institutrice congolaise décédée ?
Le monde de l’éducation en République démocratique du Congo est en deuil. Madame Bonette Elombe, enseignante dévouée à l’école primaire Yolo Sud de Kinshasa, est décédée ce lundi 20 octobre.
Très connue pour ses méthodes pédagogiques innovantes qu’elle partageait sur les réseaux sociaux, Bonette Elombe enseignait dans une école primaire de Kinshasa. Elle comptait plus d’un million d’abonnés sur TikTok. Dans sa dernière vidéo publiée sur TikTok, Bonette Elombe apparaît émue à l’idée de quitter sa classe. Un ton empreint de tristesse et de nostalgie, bien différent de la joie communicative qui marquait habituellement ses publications. Avec cette institutrice, l’école prenait une tout autre dimension pour les petits élèves de Yolo Sud, quartier populaire de Kinshasa : musique, rires, jeux… mais toujours au service de l’apprentissage.
Sur ses réseaux sociaux, elle expliquait : « Pour que les enfants comprennent les cours, je mets le rythme. J'apprends l'alphabet aux enfants en sautant. »
Cette approche ludique et dynamique, surnommée la « méthode Elombe », avait pour objectif de stimuler l’attention, faciliter la mémorisation et valoriser chaque élève, quel que soit son niveau.
Une enseignante 2.0
Décédé d'une courte maladie selon plusieurs médias locaux, Bonette Elombé n'avait que 37 ans. Ses vidéos pédagogiques, rapidement devenues virales, ont suscité l’admiration bien au-delà de sa classe et des frontières de la RDC. Elle déclarait : « Les réseaux sociaux, c’est juste un moyen, un bonus. Cela m’a permis de montrer aux gens qu’ici, on travaille, avec une nouvelle approche, une nouvelle méthode. »
Cette visibilité a fait d'elle une référence nationale, inspirant de nombreux enseignants à repenser et réinventer leurs pratiques pédagogiques.
Un hommage national
Depuis l’annonce de son décès, une vague d’émotion traverse la RDC. Les hommages se sont multipliés. La Première ministre, Judith Suminwa, a salué « une enseignante passionnée et créative », tandis que le ministère de l’Éducation a honoré « une femme engagée », profondément attachée « aux valeurs de l’école ».
Martial SEHOMI
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