LUTTE CONTRE LA POLLUTION MARITIME PAR LES HYDROCARBURES
Les pêcheurs et les mareyeuses outillés par l’IRHOB et la Préfecture Maritime

Face à la menace persistante de pollution par les hydrocarbures, l’Institut de Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin (IRHOB), sous l’égide du programme GMES & Africa à travers le projet « Marine and Coastal Areas Management in North and West Africa (MarCNoWA) donne une formation au profit des pêcheurs marins artisans et mareyeuses. Que faire lorsqu’on on soupçonne une pollution par les hydrocarbures en mer ? Les pêcheurs marins artisans et les mareyeuses commencent à être non seulement impliqués mais formés à jouer un rôle clé dans la détection et le signalement des nappes d’hydrocarbures en mer. « Lorsqu’un pêcheur observe une nappe suspecte à la surface de l’eau, il doit immédiatement donner l’alerte, contacter la préfecture maritime via le numéro vert 01 45 46 28 40, actif 24h/24 et 7j/7 », renseigne le contre-amiral Fernand Maxime Ahoyo, préfet maritime lors de sa communication le 26 mars 2025 à l’atelier de formation à la gestion durable des ressources marines et le rôle des pêcheurs dans la lutte contre la pollution due aux hydrocarbures par l’observation de la terre. Il faudrait aussi décrire précisément la pollution, décrire la nappe (hydrocarbure lourd, flocons dispersés, reflets à la surface), renseigner sur l’odeur caractéristique : gasoil, pétrole, ou autre, souligner la présence de navires suspects à proximité. Prendre des preuves visuelles si possible : Photos ou vidéos pour faciliter l’identification de l’origine de la pollution et éviter tout contact direct avec la nappe pour prévenir les risques sanitaires, font partie des réflexes. C’est un pas majeur franchi lors de cet atelier organisé dans le cadre du programme MarCNoWA, et qui a permis de mieux comprendre les risques liés à la pollution aux hydrocarbures et d’acquérir les bons réflexes. « Nous avons voulu susciter une implication réelle des pêcheurs dans la surveillance des ressources marines et leur apprendre les gestes à adopter face à une pollution », a déclaré le professeur Zacharie Sohou, océanographe biologiste et directeur de l’IRHOB. La préfecture maritime prévoit la mise en place d’un réseau de pêcheurs sentinelles, formés et équipés pour transmettre rapidement les alertes aux autorités. Ce dispositif permettra d’agir plus efficacement et de limiter les impacts environnementaux d’éventuelles pollutions. Le Contre-amiral Fernand Maxime Ahoyo, Préfet maritime, rappelle que les informations fournies par les pêcheurs sont essentielles pour une intervention rapide et efficace. En cas de suspicion de pollution par l’homme, des équipes spécialisées sont immédiatement déployées pour collecter des preuves, notamment via des prises de vue aériennes. « Les pêcheurs artisanaux représentent des acteurs de proximité incontournables dans la lutte contre la pollution marine, en particulier celle causée par les hydrocarbures. Présents quotidiennement en mer pour leurs activités de, ils possèdent une connaissance empirique approfondie de l’environnement côtier, acquise au fil du temps et transmise de génération en génération », explique le contre-amiral Maxime Fernand Ahoyo. L’atelier organisé par l’IRHOB avec le programme GMES & Africa et le projet « Marine and Coastal Areas Management in North and West Africa (MarCNoWA) », a permis de former les participants aux principes de la gestion durable des ressources naturelles. Il a également servi de cadre de les sensibiliser aux impacts des activités humaines, notamment de la pêche, sur le potentiel halieutique des eaux marines et côtières du Bénin. Enfin, l’atelier a mis en lumière les solutions durables adoptées par le Bénin, telles que la création d’aires marines protégées et le respect des périodes de repos biologique.
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