La nationalité de Tidjane Thiam ne fait plus débat. Le Directeur des Affaires Civiles et Pénales, Kouamé Augustin, a mis fin à la polémique lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan-Plateau ce lundi. Face aux interrogations croissantes, il a affirmé sans détour. « M. Thiam n’a jamais été apatride. Il est indiscutablement Ivoirien selon le code de la nationalité ivoirienne. » a laissé entendre selon les propos rapportés par abidjan.net. Le Directeur des Affaires Civiles et Pénales, Kouamé Augustin. Cette prise de parole intervient après la radiation de l’ancien patron du Crédit Suisse de la liste électorale. Un épisode qui a nourri les doutes, d’autant plus que M. Thiam a récemment renoncé à sa nationalité française.

Le haut fonctionnaire a rappelé que Tidjane Thiam avait acquis la nationalité française en mars 1987. Mais le 19 mars 2025, il a officiellement renoncé à son allégeance envers la France. Ce geste n’a pas eu pour effet de le priver de toute nationalité, précise M. Kouamé. Au contraire, il a réactivé automatiquement sa nationalité ivoirienne d’origine. Selon lui, le droit ivoirien est clair. Lorsqu’un citoyen perd la nationalité ivoirienne pour en adopter une autre, cette perte devient caduque si l’autre nationalité est abandonnée. Aucune procédure n’est nécessaire. « Il n’a pas besoin d’être réintégré. Il est Ivoirien par attribution, et non par acquisition. Sa filiation d’origine suffit à maintenir son lien juridique avec la Côte d’Ivoire », a-t-il insisté.

En s’appuyant sur le principe de parallélisme des formes, le Directeur affirme que le retour à la nationalité d’origine s’effectue de plein droit. Ainsi, depuis le 19 mars, Tidjane Thiam a retrouvé automatiquement sa place au sein de la communauté nationale.

Une déclaration qui sonne comme une réponse directe aux contestations politiques. Le PDCI-RDA, dont Thiam est le président, a toujours défendu la légitimité de son leader sur le plan national. Avec cette sortie du ministère de la Justice, le parti trouve un nouvel appui dans son combat pour la réinscription de son président sur les listes électorales.

Dans un contexte où les débats sur l’identité et la citoyenneté prennent une place importante, cette clarification pourrait apaiser les tensions et recentrer l’attention sur les enjeux politiques à venir.