Au Brésil, l’ex-président Bolsonaro écope de 27 ans de prison. Donald Trump a critiqué la décision, et Lula da Silva lui a répliqué dans le New York Times.


Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a affirmé dimanche 14 septembre que le procès contre l’ancien président Jair Bolsonaro «n’était pas une chasse aux sorcières». Il répond ainsi aux critiques de son homologue américain Donald Trump. Dans sa première réaction après la condamnation à 27 ans de prison de Bolsonaro, Lula a exprimé sa fierté envers la Cour suprême brésilienne pour cette décision qu’il qualifie d’ «historique» et a réitéré dans une tribune publiée par le New York Times que le jugement n’était pas motivé par des motifs politiques.


Si Donald Trump, cette semaine, avait trouvé la condamnation de Bolsonaro «très surprenante», ce n’est pas le cas de Lula. Dans son texte intitulé «La démocratie et la souveraineté du Brésil ne sont pas négociables», Lula défend la décision judiciaire tout en faisant face à une tension diplomatique avec les États-Unis, liée au procès de Bolsonaro, figure majeure de la droite et de l’extrême droite brésilienne et allié proche du président américain.


L’ancien président brésilien septuagénaire, a été condamné cette semaine pour avoir orchestré un complot avorté visant à empêcher l’investiture de Lula, élu en 2022. Dans un texte publié en anglais, Lula a précisé que «le jugement résulte de procédures menées conformément à la Constitution brésilienne de 1988, promulguée après deux décennies de lutte contre la dictature militaire», indique Le Figaro. Il a ajouté que «des mois d’enquête ont révélé des plans visant à m’assassiner, ainsi que le vice-président et un juge de la Cour suprême».


Pour sa part, Donald Trump a réagi en déclarant que ce procès «rappelle vraiment ce qu’ils ont essayé de me faire», faisant allusion à ses propres ennuis judiciaires après l’assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021. La justice brésilienne a tenu Bolsonaro responsable d’avoir incité à l’émeute du 8 janvier 2023 contre les institutions publiques à Brasilia. Se déclarant victime de «persécution», Jair Bolsonaro et sa défense ont annoncé leur intention de faire appel du jugement, y compris devant les instances internationales. L’ancien président est actuellement en détention préventive à son domicile de Brasilia.





Martial SEHOMI