En marge des Assemblées de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, le gouvernement béninois a scellé, ce lundi, un accord avec plusieurs partenaires internationaux. Le Mémorandum-Cadre de Collaboration et de Coopération a signé une première en Afrique de l'Ouest. Pour la première fois, des institutions de développement majeures comme le Groupe de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) et le Fonds OPEP unissent leurs efforts pour travailler avec un seul pays autour d'une matrice commune de politiques climatiques. Cet engagement s'inscrit dans une dynamique lancée lors de la Table ronde sur le financement climatique organisée à Cotonou en 2024, puis poursuivie à la COP29 à Bakou. Le financement intègre l'action climatique dans la planification macroéconomique du Bénin et la mobilisation des financements publics et privés pour soutenir les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les Objectifs de Développement Durable (ODD). « Ce Mémorandum-Cadre marque une étape importante vers un Bénin plus résilient face aux défis climatiques », a déclaré Romuald Wadagni, ministre d'État en charge de l'Économie et des Finances. « Avec le soutien de nos partenaires, nous pourrons renforcer nos institutions et ouvrir la voie à un avenir plus vert. »
Parmi les premiers engagements, le Fonds OPEP a déjà débloqué 30 millions d'euros. L'Union européenne prévoit, de son côté, un appui de 28 millions d'euros en 2025, avec des financements supplémentaires attendus pour 2026. Le mémorandum repose sur trois axes principaux. Prioritairement, il s’agit de renforcer les capacités institutionnelles pour concevoir et mettre en œuvre des projets résilients, d’ aligner les instruments financiers, comme les obligations vertes et les financements mixtes, sur les objectifs climatiques du pays et d’améliorer la transparence et la gestion des ressources dédiées au climat. Selon Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice de la Banque mondiale pour le Bénin, « l'engagement du Bénin en faveur des réformes a soutenu une croissance durable ». Elle souligne l'importance de cette coordination pour accompagner la vision d'une croissance plus inclusive et génératrice d'emplois. Pour Olivier Buyoya, directeur régional de la Société financière internationale (IFC) pour l'Afrique de l'Ouest, il faut « élargir les sources de financement pour renforcer la résilience du Bénin est essentielle. » Il insiste sur le rôle du secteur privé et l'importance de réduire les risques liés aux projets.
La cérémonie de signature, qui a réuni des représentants du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs du secteur privé, annonce le lancement officiel de la Plateforme de Financement Climatique du Bénin. Dans cette dynamique, d’autres chantiers sont déjà en cours. Parmi eux, la mise en place d'un mécanisme de monétisation du carbone, le développement d'instruments de crédit renforcés et le recours à des financements innovants pour soutenir les initiatives d'absorption et d'adaptation au changement climatique.
Sélectionner une image depuis votre ordinateur
Aucun fichier sélectionné
Glissez-déposez votre image ou cliquez pour sélectionner
Image actuelle: article_1745825353_main.jpg
Aucune vidéo disponible pour le moment.
Aucun PDF disponible pour le moment.
Glissez-déposez vos vidéos ou cliquez pour sélectionner
Glissez-déposez vos PDF ou cliquez pour sélectionner