Mali
Dissolution des partis et nouveau mandat pour Goïta recommandés

Assimi Goita, Président de la transition au Mali
À l'issue de deux jours de concertation au Centre international de Conférence de Bamako, les forces vives de la Nation ont formulé plusieurs recommandations. Elles proposent la dissolution de tous les partis politiques et l'érection du général d'armée Assimi Goïta au rang de Président de la République pour un mandat renouvelable de cinq ans à compter de 2025. Présidée par le Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, cette phase nationale s'inscrit dans la dynamique de la relecture de la charte des partis politiques, amorcée après l'adoption de la nouvelle Constitution en juillet 2023. Les participants ont recommandé de supprimer les financements publics des partis, d'imposer une prudence de 100 millions de francs CFA pour la création d'un parti politique, et de fixer des conditions strictesConcernant l'opposition, il a été proposé de supprimer
À l'issue de deux jours de concertation au Centre international de Conférence de Bamako, les forces vives de la Nation ont formulé plusieurs recommandations. Elles proposent la dissolution de tous les partis politiques et l'érection du général d'armée Assimi Goïta au rang de Président de la République pour un mandat renouvelable de cinq ans à compter de 2025.
Présidée par le Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, cette phase nationale s'inscrit dans la dynamique de la relecture de la charte des partis politiques, amorcée après l'adoption de la nouvelle Constitution en juillet 2023. Les participants ont recommandé de supprimer les financements publics des partis, d'imposer une prudence de 100 millions de francs CFA pour la création d'un parti politique, et de fixer des conditions strictes d'âge et de représentativité pour leurs dirigeants. Ils ont également proposé d'interdire toute participation politique aux chefs religieux, coutumiers, ainsi qu'aux dirigeants d'organisations de la société civile.
Concernant l'opposition, il a été proposé de supprimer le poste de chef de file. Mais le statut d’opposition politique sera maintenu. Les ressources affectées à ce poste seraient redirigées vers les projets de développement, avec un audit des fonds déjà alloués. Autre mesure phare : l'interdiction du nomadisme politique en cours de mandat. Toute transhumance entraînerait des sanctions contre le parti qui accueille, y compris l'inéligibilité de ses membres. Les recommandations prennent en compte la suspension des processus électoraux jusqu'à la pacification du pays, le maintien des organes actuels de la Transition, et un audit du fichier électoral. Une caution de 250 millions de francs CFA serait exigée pour les candidats à la présidentielle, qui se joueraient désormais en un seul tour.
Le Premier ministre s'est engagé à transmettre l'ensemble de ces propositions au chef de l'État. Ces recommandations font suite aux Assises nationales de la REFONDATION, dont l'objectif est, selon leurs auteurs, de renforcer la stabilité institutionnelle et d'assainir le cadre politique.
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