Un geste simple, mais lourd de sens, a coché la fin de la 50ᵉ session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Dans l’hémicycle du Palais Bourbon, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la RDC et Mussa Fazil Harerimana, vice-président de la Chambre des députés du Rwanda se sont étreints sous les applaudissements des délégués venus des quatre coins du monde francophone. Cette accolade symbolique, immortalisée par une photo a été bénie sur place par Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale du Bénin et son homologue ivoirien, Adama Bictogo. Elle vient sceller des mois de diplomatie parlementaire menée loin des caméras pour rapprocher deux pays voisins longtemps divisés.

En amont de ce moment, une mission de bons offices s’est rendue fin mai à Kinshasa et à Kigali. Conduite par Hilarion Etong, président en exercice de l’APF et Amélia Lakrafi, déléguée générale, elle a pour but de soutenir la médiation togolaise déjà engagée et à encourager le dialogue entre les deux parlements.

Le 11 juillet, à Paris, les présidents des Assemblées nationales du Bénin, du Togo, de la Côte d’Ivoire et du Maroc ont examiné le rapport de cette mission. Ensemble, ils ont insisté sur la nécessité de créer un groupe de contact parlementaire et de renforcer les compétences des députés particulièrement pour prévenir les conflits et encourager la participation des femmes.

Tout au long de ce processus, Louis Vlavonou est resté un acteur discret mais engagé. Sur sa page Facebook, il a résumé l’esprit de cette démarche. « La paix ne se décrète pas, elle se construit. Et les parlements ont, plus que jamais, un rôle essentiel à jouer. » Ses mots rappellent que, loin des projecteurs, la diplomatie parlementaire peut contribuer à bâtir des ponts. Dans ce dossier, l’APF s’est voulue un relais pour soutenir les efforts régionaux et internationaux et aider deux pays membres à renouer le dialogue.

Un instant d’histoire

Le 13 juillet, devant l’assemblée réunie, l’étreinte entre les représentants de la RDC et du Rwanda a fait plus que clore un sommet. Elle a envoyé un message d’espoir. Ce moment restera comme l’un des faits marquants de ce cinquantenaire de l’APF. Il montre que la Francophonie parlementaire peut être un trait d’union concret et une force pour la paix.