Un atelier parlementaire sur le projet de loi portant réglementation de la microfinance en République du Bénin s'est ouvert ce lundi. L’initiative, soutenue par l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (ANSSFD), se veut un cadre d’appropriation du contenu du nouveau texte.

Les travaux sont prévus pour durer trois jours. La cérémonie d'ouverture a été présidée par l’honorable Gérard Gbénonchi, président de la Commission des finances et des échanges. Dans son propos liminaire, Philippe Dahoui, directeur général de l’ANSSFD, a exposé les nombreux défis du secteur. Il a précisé la nécessité d’un nouveau cadre législatif plus adapté aux réalités actuelles. Au nom du président de l’Assemblée nationale, Gérard Gbénonchi a salué la forte mobilisation des députés. Il a également remercié les partenaires impliqués dans l’organisation de l’atelier. Il a précisé que l’objectif principal est de donner aux députés et aux équipes techniques les moyens de mieux comprendre les faiblesses du dispositif juridique en place. C'est aussi le moment de leur présenter les avancées contenues dans le nouveau projet de loi.

Le contenu du texte, selon ses propos, devrait permettre de répondre aux limites de la loi en vigueur depuis 2012. « Il s’agit d’informer les participants sur les insuffisances de la législation actuelle, de discuter des enjeux liés à la résilience, à l’inclusion financière et au financement des activités économiques », a-t-il expliqué. Pour le représentant du président de l’Assemblée nationale, la microfinance va bien au-delà de l’accès au crédit. Elle représente un moyen d’autonomie pour des femmes commerçantes, des jeunes sans accès aux banques, ou encore des producteurs agricoles. Il a reconnu que le secteur fait encore face à des difficultés. Parmi elles : la gouvernance, la protection des usagers, la régulation, ou encore la viabilité financière des institutions. « La loi de 2012 a permis de poser des bases solides. Mais les réalités ont évolué. Il faut une réforme pour mieux encadrer le secteur et accroître son impact », a-t-il indiqué.

Pour lui, une loi n’a de valeur que si elle améliore le quotidien des populations. Tout au long de l’atelier, les députés auront droit à cinq communications. La première fera le point sur la situation du secteur à fin décembre 2024. La seconde abordera les failles du cadre législatif actuel. La troisième présentera les grandes lignes du nouveau projet de loi. Les deux dernières communications porteront sur la mise en conformité des institutions et sur l’analyse du contenu du nouveau texte.