Niger
Un mois pour équiper les stations-service de caméras de surveillance sous peine de fermeture

Station service
Les autorités de Niamey, au Niger, augmentent le ton contre le trafic de carburant en direction des groupes armés. Lundi 28 avril, le gouverneur de la région, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna, a exigé l'installation de caméras de surveillance dans toutes les stations-service de la capitale dans un délai de 30 jours. À défaut, les contrevenants s'exposent à une fermeture immédiate. Cette décision a été annoncée au cours d'une réunion tenue avec plus d'une cinqquantaine de promoteurs. Le gouverneur, accompagné des administrateurs délégués des cinq arrondissements communaux, a évoqué des preuves selon lesquelles près de 60 % du carburant acheminé vers les groupes terroristes proviendraient de Niamey.
La capitale nigérienne compte actuellement 339 stations-service. Parmi elles, 54 sont déjà sous contrôle renforcé. Malgré l'interdiction, depuis 2023, de vendre plus de 50 litres de carburant en bidon, la mesure reste largement contournée. Plusieurs stations ont été sanctionnées, dont récemment la station Ola, située sur la route de Torodi, fermée pour avoir approvisionné une zone classée rouge. « Celui qui ne se conforme pas sera poursuivi pour complicité avec l'ennemi », a déclaré le gouverneur. Cette mise en garde est une mesure pour renforcer le dispositif mis en place par le Conseil régional de sécurité pour tarir les réseaux d'approvisionnement logistique des groupes armés.
Les administrateurs délégués sont désormais chargés de contrôler l'application stricte de cette mesure sur le terrain. L'objectif affiché par les autorités est de limiter les fuites de carburant et de priver les groupes armés d'une application
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