Hacked by Portugal Hackers Squad(PHS)
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Réunis à l’auditorium de l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi, les membres de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb) ont mis la santé globale au cœur des débats. À travers leur traditionnel rendez-vous scientifique baptisé Vendredi de l’Académie, les académiciens ont passé en revue les défis liés à l’approche intégrée dite « One Health » et formulé plusieurs recommandations.
Professeur Souaïbou Farougou, membre de l’Ansalb et directeur de l’unité de recherche sur les maladies transmissibles de l’Epac, a introduit les échanges. Pour lui, l’enjeu, « il s’agissait d’évaluer, même brièvement, les avancées de l’approche One Health au Bénin, d’identifier les freins et de proposer des solutions pour une meilleure coordination. »
L’approche « One Health » repose sur un principe selon leque la santé humaine est indissociable de celle des animaux et de l’environnement. Cette idée soutenue depuis 2007 par des institutions comme la FAO, l’OMS ou encore l’Organisation mondiale de la santé animale s’applique aujourd’hui à des contextes variés.
Au Bénin, plusieurs structures y contribuent déjà. Le programme REDISSE, le CNLS-TP et l’Université d’Abomey-Calavi qui a ouvert un master dédié sont engagés dans cette dynamique. Mais pour professeur Souaïbou Farougou, les efforts restent fragmentés. « Chacun agit dans son coin. Pourtant, cette approche exige un travail collectif », a-t-il souligné. Trois communications ont meublé cette rencontre.
La première, introductive, a permis de mieux cerner les principes de l’approche « One Health », ses avantages et ses limites. La deuxième révèle les aspects sociaux souvent négligés. Il s’agit du genre, équité, pratiques culturelles. « On ne peut sérieusement mettre en œuvre cette approche sans prendre en compte ces réalités sociales », a insisté l’intervenant. Enfin, le CNLS-TP a présenté un état des lieux des obstacles et des perspectives d’avenir. Il en ressort une volonté commune de renforcer l’impact de « One Health » au niveau national.
Recommandations fortes
Plusieurs pistes ont été évoquées pour améliorer la mise en œuvre de l’approche. D’abord, favoriser le dialogue entre secteurs. « Il faut briser les silos. Mettre autour de la même table les acteurs de la santé animale, humaine et environnementale », a plaidé professeur Souaïbou Farougou. Ensuite, sécuriser les financements. Si les partenaires techniques et financiers jouent un rôle, l’engagement de l’État est tout aussi crucial. « Il faut un budget national dédié. Sans ça, les ambitions resteront des intentions », a-t-il conclu.
Cette séance de travail a ainsi posé les bases d’un plaidoyer en faveur d’une gouvernance sanitaire plus concertée. Une dynamique que l’Ansalb entend poursuivre, en espérant mobiliser toutes les parties prenantes autour de cette vision commune.
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